Importance des mystères du Rosaire

« Notre Dame enseigne au Bienheureux Alain de la Roche (1428-1475) que le Rosaire est une prière très utile. C’est un service qui m’est fort agréable, que de réciter cent cinquante salutations angéliques. A l’époque, le Rosaire n’avait que 3 groupes de mystères.

Le Rosaire sera beaucoup mieux, dit-elle, quand on récitera les salutations avec la méditation de la vie, de la passion et de la gloire de Jésus-Christ, car cette méditation est l’âme de ces oraisons. En effet, le Rosaire, sans la méditation des mystères sacrés de notre salut, ne serait presque qu’un corps sans âme, une excellente matière sans sa forme qui est la méditation et qui le distingue des autres dévotions. »

« En considérant sérieusement et dévotement les vertus de Jésus-Christ dans les vingt mystères de sa vie, les fidèles du Rosaire deviennent semblables à ce divin Maître avec le secours de sa grâce et par l’intercession de la Sainte Vierge. »

« Saint Thomas enseigne que chaque mystère de la vie du Christ contient une vertu secrète qui se communique à ceux qui le méditent avec foi et avec amour.  Le Rosaire est un parfait résumé de la doctrine évangélique  parce qu’il n’est pas une simple récitation de vingt dizaines d’Ave Maria reliés par le Pater et le Gloria Patri. Il est principalement une prière intérieure, la contemplation des mystères, les souvenirs des quatre grandes étapes parcourues par Jésus à savoir :

  1. Sa naissance et son enfance
  2. Sa vie publique
  3. Sa passion et sa mort
  4. Sa résurrection et son ascension

Il a aussi pour objet principal de mettre l’âme fidèle en contact avec l’Incarnation de Jésus, son Sacrifice rédempteur, sa Vie céleste et sa Royauté spirituelle. La pratique du Saint Rosaire est donc, avant tout, un exercice de réflexion pieuse sur le grand mystère de salut de l’humanité accompli par notre divin Rédempteur, avec la coopération de Celle qui est la Mère de Jésus et notre Mère. » En fait, cette prière ne tire sa grande efficacité que par sa dépendance aux mystères mêmes du divin Rédempteur.

« On peut dire que, par le Rosaire, la Sainte Vierge nous enseigne à lire, à méditer et à réaliser l’Évangile, comme à ses fils agenouillés à ses pieds et qu’Elle forme avec une maternelle sollicitude. »

Le père Gabriele Amorth est probablement l’exorciste le plus connu au monde. Il a été 36 ans durant : exorciste en chef du Vatican, décédé le 16 Septembre 2016 à Rome à l’âge de 91 ans.  Dans l’introduction de son dernier livre Il mio rosario, il écrit : « Je pense que le rosaire est la prière la plus puissante ». Le père Amorth a consacré une grande partie de ses écrits à la question des exorcismes et à la figure du diable. Il nous a révélé la source de sa force intérieure. Il la trouvait dans la prière quotidienne du chapelet et la méditation des vingt mystères. Une prière qui l’a soutenu dans son combat quotidien contre les manifestations les plus subtiles du mal, durant de longues années de travail au service du diocèse de Rome.

La puissance du rosaire

Dans son livre, ‘’Moi, le dernier exorciste’’, le père Amorth rapporte un dialogue saisissant qui témoigne la force de la Vierge Marie  et du Rosaire :

Père Amorth : « Quelles sont les vertus de la Madone qui te font le plus enrager ? »
Satan : « Elle me met en colère parce qu’elle est la plus humble de toutes les créatures et parce que je suis le plus orgueilleux. Parce qu’elle est la plus pure de toutes les créatures et je ne le suis pas. Parce qu’elle est la plus obéissante à Dieu et moi, je suis le rebelle ! »

Père Amorth : « Pourquoi as-tu plus peur lorsque je dis le nom de la Madone que lorsque je dis le nom de Jésus-Christ ? »
Satan : « Parce que je suis plus humilié d’être vaincu par une simple créature que par Lui… »

Père Amorth : « Existe-t-il une quatrième qualité de la Madone qui te met en rage ? »
Satan : « Elle me défait toujours, parce qu’elle n’a jamais été effleurée par aucune tache de péché ! »

Au cours d’un exorcisme, se souvient le père Amorth, Satan m’a dit : “Chaque Je vous salue Marie du rosaire est pour moi un coup sur la tête. Si les chrétiens connaissaient la puissance du rosaire, ce serait la fin pour moi !”.

LA RELATION DES PONTIFES AU ROSAIRE, EXTRAITS TIRES DE SON LIVRE :

Le pape Jean XXIII, en reprenant la définition du Pape Pie Vs’exprime ainsi :

« Le rosaire est un moyen excellent de prière méditée, à travers lequel « est présenté à l’esprit comme autant de tableaux le drame de l’incarnation et de la rédemption de Notre Seigneur ». Il est composé sous la forme d’une couronne mystique, dans laquelle les prières du « Notre Père », du « Je vous salue Marie » et du « Gloire au Père » s’entrelacent avec les méditations des principaux mystères de notre foi. »

Le Pape Paul VI, dans son encyclique Christi Mater Rosarii, recommande la prière du rosaire :

« Le second Concile œcuménique du Vatican a recommandé cette prière à tous les enfants de l’Église de façon bien certaine, encore que non explicite, en disant : « Qu’on fasse grand cas de ces pratiques et exercices de dévotion envers Marie que le Magistère a recommandés au cours des siècles ». Cette pratique si féconde ne sert pas seulement à endiguer le mal et à conjurer les désastres, comme le montre clairement l’histoire de l’Église. Elle favorise aussi grandement la vitalité chrétienne : « Avant tout, elle nourrit la foi catholique en faisant méditer à propos des mystères du salut, et elle élève notre pensée au niveau des vérités de la Révélation. »

Le pape Jean-Paul I répond aux critiques faites au rosaire

« Certains contestent le rosaire. Ils disent : c’est une prière infantile, superstitieuse, qui n’est pas digne de chrétiens adultes. Ou bien : c’est une prière qui tombe dans l’automatisme et qui se réduit à une répétition hâtive, monotone et ennuyeuse.

 Du « Je vous salue Marie » Permettez-moi de vous livrer quelques impressions à ce sujet, en tant que pasteur :

La 1ère   impression : la crise du rosaire  est précédée aujourd’hui par une crise de la prière en général. Les gens sont entièrement absorbés par leurs intérêts matériels ; on ne pense plus guère à l’âme ; le bruit a envahi notre existence. Macbeth pourrait répéter : « J’ai tué le sommeil, j’ai tué le silence ! ». Nous avons bien du mal à trouver un petit moment pour la vie intérieure et pour la « dulcis sermocinatio » la douce conversation avec Dieu. (…)

La 2ème  impression : quand on parle de « chrétiens adultes » en prière, on exagère parfois. Personnellement, quand je parle seul à seul avec Dieu ou avec la Vierge Marie, plus qu’un adulte, je préfère me sentir comme un enfant. La mitre, la barrette, l’anneau disparaissent ; j’envoie en vacances l’adulte et l’Évêque, ainsi que le port grave, posé et pondéré, pour me laisser aller à la tendresse spontanée de l’enfant devant son papa ou sa maman. Être – au moins pendant quelques demi-heures – devant Dieu ce que je suis en réalité, avec ma misère et avec le meilleur de moi-même : je laisse surgir du fond de mon être l’enfant d’autrefois, qui veut aimer le Seigneur, et qui sent parfois le besoin de pleurer pour que lui soit accordée la miséricorde. Tout cela m’aide à prier. Le rosaire, prière simple et facile, m’aide parfois à redevenir un enfant, et je n’en ai pas honte du tout. »

Dans l’Encyclique Rosarium Virginis Mariae, le pape Jean Paul II confirme sa dévotion spéciale à Marie, qui l’amène à intégrer les mystères de la lumière au rosaire, et nous encourage à en reprendre la pratique quotidienne avec foi :

« L’histoire du rosaire montre comment cette prière a été utilisée, spécialement par les Dominicains, dans un moment difficile pour l’Église à cause de la diffusion de l’hérésie. Aujourd’hui, nous nous trouvons face à de nouveaux défis. Pourquoi ne pas reprendre en main le chapelet avec la même foi que nos prédécesseurs ? Le rosaire conserve toute sa force et reste un moyen indispensable dans le bagage pastoral de tout bon évangélisateur. »

Le Pape Jean-Paul II nous encourage à penser le rosaire comme une contemplation du visage du Christ à l’école de sa très Sainte Mère, et à le réciter dans cet esprit et avec ce dévouement.

Le Pape Benoît XVI nous invite à redécouvrir la force et l’actualité du rosaire :

« Le Saint Rosaire n’est pas une pratique reléguée au passé, comme une prière d’un autre temps à laquelle on pense avec nostalgie. Le rosaire connaît en revanche un nouveau printemps. C’est sans aucun doute un des signes les plus éloquents de l’amour que les jeunes générations nourrissent pour Jésus et pour sa mère Marie. Dans le monde actuel qui est si fragmenté, cette prière nous aide à placer le Christ au centre, comme le faisait la Vierge, qui méditait intérieurement tout ce qui se disait sur son Fils, et ensuite ce qu’Il faisait et disait. Quand nous récitons le chapelet, nous revivons les moments importants et significatifs de l’histoire du salut; on parcourt de nouveau les différentes étapes de la mission du Christ. Avec Marie, on tourne son cœur vers le mystère de Jésus. On place Jésus au cœur de notre vie, de notre temps, de nos villes, à travers la contemplation et la méditation de ses saints mystères de joie, de lumière, de douleur et de gloire. (…)  Le rosaire, quand il est prié de manière authentique, non d’une manière mécanique et superficielle, mais profonde, apporte en effet la paix et la réconciliation. Il contient en lui-même la puissance qui guérit par le très saint Nom de Jésus, invoqué avec foi et amour au centre de chaque « Je vous salue Marie ». Le chapelet, lorsqu’il n’est pas une répétition mécanique de formules traditionnelles, est une méditation biblique qui nous fait parcourir les événements de la vie du Seigneur en compagnie de la bienheureuse Vierge Marie. »

Selon le Pape François : « Le rosaire est la prière qui accompagne toute ma vie. C’est aussi la prière des simples et des saints. C’est la prière de mon cœur. »

Le Père Amorth conclut en insistant sur le rôle central de la Vierge Marie dans la lutte contre le mal. Une lutte à laquelle il a été personnellement confronté comme exorciste, et qui représente le plus grand défi du monde moderne.

Bien aimé du Christ, au moment où notre pays vit des moments vraiment difficiles, au moment où nos familles souffrent de mille maux, au moment où l’Eglise elle-même est agressée de toutes parts, au moment où tout semble organisé pour un chaos total, au moment où notre Communauté est face à son destin missionnaire dans ce monde chaotique, le Rosaire nous est donné par notre Mère comme l’arme absolu qui nous permettra de relever tous les défis.

Très Saint Rosaire, Plein de grâces.


En tout, loué soit Jésus Christ

 

 

                                                                 Par le Modérateur Général

                                                                             Joseph ATEBA. W